Reprise totale des travaux ordonnée par le Directeur général de l’ONBAH
Le barrage de Lèbda, d’une capacité de 2,2 millions de m³, situé dans la région du Centre-Nord, suscite un vif débat quant à son avenir. Ce jeudi 2 janvier 2025, le Commandant Yaya Traoré, Directeur général de l’Office national des barrages et des aménagements hydro-agricoles (ONBAH), a effectué une visite de suivi-contrôle des travaux de cet ouvrage stratégique. Son constat est sans appel : les normes techniques n’ont pas été respectées.
Des travaux bâclés, un appel à la rigueur
Lors de cette visite, le Commandant Yaya Traoré a dénoncé le manque de sérieux dans l’exécution des travaux, pointant notamment la digue du barrage, qui s’est effondrée moins de six mois après sa mise en service, suite aux premières pluies. Une situation intolérable pour ce responsable qui a exigé la reprise totale des études de faisabilité et des travaux de construction, et ce, aux frais des parties contractantes.
« Il n’est pas question de mobiliser des ressources supplémentaires alors que l’État a déjà financé ces travaux. Les parties engagées doivent reprendre leurs responsabilités et livrer un ouvrage conforme aux attentes des populations, » a-t-il martelé.
Une échéance stricte pour sauver la saison des pluies
Conscient de l’importance socio-économique du barrage pour les populations locales, qui en dépendent fortement pour l’agriculture et l’élevage, le Directeur général a fixé un ultimatum : la transmission des dossiers d’exécution et des rapports d’études est attendue au plus tard le 15 février 2025. Les travaux devront impérativement être achevés avant le début de la prochaine saison des pluies, afin de garantir la sécurité et l’utilité de l’ouvrage.
Les enjeux pour les communautés rurales
Le barrage de Lèbda est une infrastructure vitale pour les habitants de cette localité située à 15 kilomètres au sud-est de Kaya. Exploité pour l’irrigation et l’approvisionnement en eau, il représente une promesse de développement agricole et une réponse aux défis climatiques. Cependant, son état actuel compromet ces ambitions.
La reprise des travaux est donc cruciale pour restaurer la confiance des populations et assurer un usage optimal de ce patrimoine collectif.
Vers une responsabilisation des acteurs
Cette démarche de l’ONBAH s’inscrit dans une dynamique plus large de recevabilité et de transparence dans la gestion des projets publics. La Réaction du Commandant Traoré rappelle que, les infrastructures de cette envergure doivent refléter un haut niveau de rigueur et de professionnalisme.
Ce coup de semonce aux entreprises contractantes et au bureau d’études pourrait bien servir de signal fort à l’ensemble des acteurs du secteur des travaux publics.
Le cas du barrage de Lèbda souligne l’importance d’une exécution rigoureuse des projets d’infrastructures, en particulier ceux ayant un impact direct sur les communautés rurales. La décision ferme de l’ONBAH est saluée par beaucoup comme un gage de sérieux et de justice. Cependant, la réussite de cette reprise dépendra de la capacité des parties prenantes à se mobiliser rapidement et efficacement pour livrer un ouvrage qui répond aux besoins des populations.
La Rédaction. Source: 𝗗𝗖𝗥𝗣/𝗠𝗔𝗥𝗔𝗛
