Une décision souveraine du gouvernement nigérien
Le Niger a officiellement annoncé son retrait de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ce 17 Mars 2025. La décision a été communiquée aux représentations diplomatiques du pays par une note verbale du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, datée du 7 mars 2025.

Dans un courrier adressé aux chefs des missions diplomatiques et postes consulaires du Niger à l’étranger, le Secrétaire Général du ministère, Laouali Labo, a confirmé cette décision prise de manière souveraine par le gouvernement nigérien. Il a également instruit les représentants du pays à l’étranger d’en informer leurs juridictions respectives d’accréditation.
Un tournant dans la politique internationale du Niger
Ce retrait marque un tournant significatif dans la politique étrangère du Niger, qui était membre de l’OIF depuis plusieurs décennies. L’Organisation Internationale de la Francophonie regroupe 93 États et gouvernements partageant l’usage de la langue française et collaborant dans divers domaines tels que l’éducation, la culture, la gouvernance et le développement durable.
La décision des autorités nigériennes s’inscrit dans un contexte où plusieurs pays africains réévaluent leurs relations avec les institutions internationales, notamment celles perçues comme héritées de la période coloniale. Ce retrait pourrait avoir des répercussions sur les partenariats du Niger au sein de la Francophonie, notamment en matière de coopération linguistique, culturelle et économique.
Les implications d’un retrait de l’OIF
Par ailleurs, cette annonce intervient dans un contexte où le pays cherche à diversifier ses partenariats internationaux et à renforcer son autonomie diplomatique. En rappel, le Niger avait été suspendu de l’organisation quelques mois après le coup d’État, qui avait renversé en juillet 2023 le président élu Mohamed Bazoum. L’OIF avait exigé un retour rapide à l’ordre constitutionnel et la libération de Mohamed Bazoum.
Le Niger rejoint ainsi la liste des pays qui ont déjà remis en question leur appartenance à certaines organisations internationales, marquant ainsi une nouvelle étape dans la reconfiguration des alliances géopolitiques en Afrique.
La Rédaction
