Bassolma Bazié défend la participation de l’équipe russe malgré la sanction internationale
Koudougou, 27 octobre 2024 (AIB) – En réponse au retrait du Tour du Faso du calendrier de l’Union Cycliste Internationale (UCI), le ministre d’État Bassolma Bazié a défendu dimanche le choix souverain du Burkina Faso d’inviter « qui il veut » à sa compétition, en dépit des pressions extérieures.

« La souveraineté s’exerce dans tous les domaines : économique, social, sportif, politique, militaire. Nous avons notre destin en main », a affirmé Bassolma Bazié à Koudougou, en allusion à la controverse déclenchée par la participation de l’équipe cycliste russe CSK de Moscou.
Un rejet des pressions internationales
L’UCI a décidé de retirer le Tour du Faso de son calendrier officiel pour protester contre la présence de l’équipe russe, une décision dénoncée par Bassolma Bazié. « Il n’appartient à personne de nous dicter qui inviter ou non. Le Tour du Faso, ce n’est ni le Tour de l’Europe, ni celui des États-Unis. C’est le Burkina Faso avec ses amis », a martelé le ministre, réaffirmant que l’événement continuera malgré le retrait du label.
Le ministre a également critiqué l’alignement politique de l’UCI, soulignant l’hypocrisie d’introduire des calculs politiciens dans le sport. « Ceux qui disent que la politique ne doit pas s’inviter dans le sport devraient d’abord s’appliquer ce principe. Nous restons debout et le Tour se déroule parfaitement », a-t-il ajouté.
Résilience et ouverture du Burkina
Le ministre Bazié a exhorté les populations burkinabè à accueillir chaleureusement toutes les équipes participantes, tout en félicitant les partenaires qui ont maintenu leur soutien à l’événement malgré la controverse. « Pour un label en moins, nous avons obtenu des soutiens en plus, et nous sommes prêts à accueillir tout peuple qui veut se joindre à nous », a-t-il déclaré.
Dans un discours teinté de fierté nationale, le ministre a insisté sur l’importance de maintenir un Tour qui symbolise la résilience du Burkina Faso. « Même avec un seul label magnifiant l’humanisme, l’objectif serait atteint, car nous valorisons avant tout la solidarité et la fraternité entre les peuples », a-t-il affirmé.
Une victoire marquante pour l’équipe russe

Bassolma Bazié a également salué la victoire d’étape d’Anton Popov, un coureur russe, en rappelant que ce succès n’était pas une première. « En 1987, un autre Russe avait déjà remporté l’étape de Koudougou, et aujourd’hui encore, un Russe s’impose. C’est la preuve que le sport transcende les différends politiques », a-t-il souligné.
Le Burkina Faso, par la voix de son ministre d’État, affirme ainsi son indépendance et son refus de céder aux pressions internationales. La tenue du Tour du Faso, malgré l’absence de l’UCI, témoigne de la volonté du pays de célébrer la solidarité sportive et de renforcer son humanisme face aux défis contemporains.
La Rédaction. Source: AIB