Le Président du Libéria, Joseph Boakai, a officialisé la démission de son ministre de la Défense, Prince Charles Johnson, qui avait pris ses fonctions il y a moins d’un mois dans le premier gouvernement du nouveau Président.
Dans un communiqué diffusé suite à cette démission, la présidence libérienne a précisé que le ministre démissionnaire avait invoqué les troubles politiques et civils actuels causés par les manifestations de femmes, présumées être les épouses de militaires. Il a expliqué avoir pris cette décision pour préserver la paix et la sécurité de l’État.

Ces récentes manifestations des conjointes de militaires au Libéria ont été déclenchées par des allégations de corruption présumée au sein des forces armées, ainsi que par les bas salaires et les pensions de retraite insuffisants.
Ces manifestations ont débuté dimanche près de la caserne Edward Binyah Kesselly à Monrovia. Toutefois, le ministre de la Défense, Prince Charles Johnson, a fermement nié les allégations d’utilisation abusive des fonds militaires, affirmant plutôt que son objectif était de maintenir la discipline au sein de l’armée.
Ce lundi 12 février, l’exécutif du Libéria a décidé d’annuler la célébration de la Journée nationale de l’armée en raison de ces mouvements de protestation contre la grande muette. Le Président Joseph Boakai, investi en janvier dernier, a déclaré par le biais de son bureau que les revendications des femmes seraient examinées et prises en compte.
Bachir V.