Le Ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille a procédé au lancement, le samedi 25 novembre 2023, à Ouagadougou, à l’instar des autres pays, des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles.
La cérémonie de lancement a été présidée par la ministre en charge du Genre, représentée par sa Directrice générale de la promotion de la femme et du genre, madame Marie Madeleine OUEDRAOGO/TOUGOURI, en présence des partenaires techniques et financiers.

Placée sous le thème « Violences sexuelles liées au terrorisme dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso : défis et perspectives. » l’objectif de cette cérémonie c’est de contribuer à la réduction des violences à l’égard des femmes et des filles dans un contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso.
Prononçant le discours de madame la ministre , la Directrice générale a fait savoir que les 16 jours d’activisme constituent une opportunité pour mener une série d’activités d’informations et de sensibilisations visant à lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Elle a poursuivi en indiquant que la double crise humanitaire et sécuritaire que traverse le Burkina Faso, depuis 2015, a exacerbé en particulier les violences sexuelles. «En effet, le livret genre de 2020 a révélé que sur 1861 personnes victimes de violences conjugales en 2018, les 77,06% sont des femmes» a-t-elle précisé.

Le Coordonnateur résident du système des Nations Unies Alain AKPADJI a affirmé que plus de 736 millions de femmes, soit près d’1/3 ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime, des violences sexuelles infligées par une autre personne, ou les deux, au moins une fois dans leur vie.
« Plus de quatre femmes et filles sur cinq (86 %) vivent dans des pays sans aucune protection juridique solide ou dans des pays où les données sur ce sujet ne sont pas disponibles », a-t-il poursuivi.
En outre, Zenabo MOYENGA/ILBOUDO représentante des structures intervenantes dans le domaine des violences basées sur le genre (VBG) a souligné que les défis sont énormes eu égard le contexte sécuritaire et humanitaire où l’accès aux services de prise en charge demeure un défis pour les survivantes de VBG, particulièrement à la prise en charge médicale des survivantes de viol. Cependant, madame Ilboudo a la conviction que cet engagement leur permettrait d’aller au-delà des objectifs fixés.
Les 16 jours d’activisme se dérouleront du 25 novembre au 10 décembre 2023.
DCRP/MSAHRNGF