Participation active à la Déclaration de Siem Reap – Angkor pour éradiquer les mines antipersonnelles
Le Burkina Faso a affirmé son engagement en faveur de la lutte contre les mines antipersonnelles en signant, ce 27 novembre 2024, la Déclaration de Siem Reap – Angkor lors de la 5e Conférence d’examen de la Convention sur les mines antipersonnelles. Cette rencontre, organisée au Cambodge, a réuni les États membres pour évaluer les progrès et adopter un plan d’action ambitieux pour un monde sans mines.

Un engagement renouvelé face à une menace persistante
Lors de son allocution, Madame Stella Eldine Kabre/Kaboré, ministre déléguée chargée de la Coopération régionale et chef de la délégation burkinabè, a réitéré la volonté du Burkina Faso de contribuer activement à la vision d’un monde libéré des mines antipersonnelles. Elle a cependant alerté sur les défis spécifiques auxquels le pays est confronté, notamment l’usage croissant d’engins explosifs improvisés (EEI) par des groupes terroristes.
Ces engins ont causé des pertes humaines considérables, déplacé des communautés et freiné le développement socio-économique de nombreuses régions. Face à cette situation, le gouvernement burkinabè a élaboré une stratégie nationale de lutte contre les EEI (2023-2027), axée sur la sécurité, la sensibilisation et la résilience communautaire.
Des actions concrètes pour un avenir plus sûr
Dans le cadre de la coopération régionale, le Burkina Faso a intensifié ses efforts pour limiter la circulation transfrontalière des composants servant à fabriquer des EEI. Madame Kabre/Kaboré a souligné que ces initiatives visent à promouvoir la paix et à renforcer la sécurité nationale.
« La lutte contre les mines antipersonnelles est une nécessité pour garantir la sécurité et le développement durable de nos communautés », a-t-elle déclaré, ajoutant que les autorités burkinabè restent fermement convaincues qu’un monde sans mines est non seulement possible, mais essentiel.
Un rôle de leader pour le Burkina Faso
La participation du Burkina Faso à cette conférence marque également un tournant symbolique : le pays est désormais pressenti pour prendre la présidence du Comité d’assistance aux victimes de la Convention. Cette position permettra au Burkina de plaider pour un soutien renforcé aux victimes et pour des capacités accrues dans le déminage, essentielles pour faire face aux défis actuels.
En signant la Déclaration de Siem Reap – Angkor, le Burkina Faso a rejoint les autres nations dans l’adoption du plan d’action 2025-2029, qui trace la voie pour intensifier les efforts mondiaux en matière de destruction des mines et d’assistance aux victimes.

Vers un monde sans mines : un défi collectif
La Déclaration de Siem Reap – Angkor réaffirme l’importance d’une coopération internationale pour atteindre l’objectif commun d’un monde sans mines. Pour le Burkina Faso, ce combat est vital, car il s’inscrit dans une dynamique globale de sécurisation et de développement des communautés affectées par les engins explosifs.
La signature de cette déclaration marque un engagement fort, mais aussi une responsabilité accrue pour le Burkina Faso, qui s’impose comme un acteur clé dans la lutte contre les mines antipersonnelles, tant au niveau régional qu’international.
La Rédaction. Source: DCRP/MAECR-BE