La cybercriminalité ciblée par une opération efficace au Burkina Faso
Ouagadougou, 23 Octobre 2024 – La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a annoncé aujourd’hui sur sa page Facebook, le démantèlement d’un réseau sophistiqué d’escrocs en ligne se faisant passer pour des vendeurs d’animaux. Composé de deux jeunes étudiants de nationalité étrangère, âgés de 23 ans, ce groupe utilisait les réseaux sociaux pour tromper ses victimes et soutirer des fonds par le biais de paiements électroniques frauduleux.

Des escroqueries bien orchestrées à travers de faux profils
Ces cybercriminels déployaient un mode opératoire minutieux en créant des profils fictifs sur des plateformes comme Facebook. Sous des pseudonymes tels que Edmond ZEREGUI, NIAMPA Moussa Souleymane, Plan Bizi, ou encore Faso book élevage, ils publiaient des annonces alléchantes proposant des animaux rares à des prix très compétitifs. Une fois les victimes séduites par ces offres, les échanges se poursuivaient sur WhatsApp, renforçant l’impression d’une transaction légitime.
Afin d’éviter tout contact physique, les escrocs s’assuraient que leurs victimes résidaient dans d’autres localités. Ils exigeaient ensuite un acompte équivalant à la moitié du prix de l’animal, avec la promesse d’une livraison rapide par des sociétés de transport bien connues.
Dans certains cas, ils envoyaient de faux reçus d’expédition aux victimes pour donner l’illusion d’une expédition imminente. Cependant, une fois le montant total perçu, les escrocs coupaient tout contact, bloquant les victimes sur toutes les plateformes de communication. Les sommes extorquées étaient ensuite transférées sur des comptes mobiles money dans un pays voisin, rendant difficile la traçabilité des fonds.
Des pratiques frauduleuses diversifiées
Outre la vente fictive d’animaux, ce réseau s’adonnait à d’autres formes de cybercriminalité, notamment le chantage par webcam et la fausse commercialisation de Plumpy Nut, un aliment destiné aux enfants malnutris, généralement offert gratuitement par l’État burkinabè.
Une opération efficace
Grâce à une enquête méticuleuse, la BCLCC a pu localiser et interpeller les deux suspects. Ces derniers ont été auditionnés et ont reconnu les faits à eux reprochés. Déférés devant le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouaga I, ils devront répondre de plusieurs chefs d’accusation, dont escroquerie, usurpation d’identité et usage de faux.
La BCLCC rappelle aux internautes l’importance d’une vigilance accrue lors des transactions en ligne. Elle encourage également les utilisateurs à signaler toute activité suspecte aux autorités compétentes pour prévenir de telles arnaques.
Avec ce démantèlement, la BCLCC renforce son rôle clé dans la lutte contre la cybercriminalité, un phénomène en pleine expansion au Burkina Faso et dans la sous-région. Les actions de prévention et de répression demeurent plus que jamais indispensables pour protéger les consommateurs et restaurer la confiance dans les échanges en ligne.
FLAST. Source: BCLCC