La difficulté du capitaine à libérer le Burkina Faso ne réside pas uniquement dans les obstacles posés par les impérialistes et leurs collaborateurs locaux. Les défis du capitaine pour conduire le Burkina Faso vers sa souveraineté et son autodétermination ne se limitent pas aux attaques des impérialistes et de leurs collaborateurs locaux.
Rien de ce que font actuellement les impérialistes et leurs alliés locaux ne peut entraver la vision d’émancipation que le capitaine promeut. La véritable barrière qui rend ardue la quête de souveraineté du Burkina Faso par le capitaine demeure la prison dans laquelle la colonisation française a pu « enfermer la culture ».
L’obstacle majeur entravant le mouvement vers l’émancipation du peuple burkinabè est « la confiscation de ce qui nous relie à notre véritable identité ». En somme, il est évident que la quête de souveraineté aujourd’hui ne peut être stoppée par les assauts externes des impérialistes et de leurs collaborateurs locaux. En réalité, ce qui pourrait rendre difficile notre renaissance, ce sont les effets de l’acculturation résultant des séquelles de la colonisation.
À un moment donné, la dernière bataille pour notre souveraineté et notre autodétermination sera contre notre « aliénation mentale ». La lutte finale consistera à remettre en question les religions, le système éducatif, les lois et les règles importées qui conditionnent notre existence.
Les Burkinabè doivent maintenant se préparer au changement, à revenir à leur héritage ancestral dont ils ont été déconnectés. Le Burkinabè émancipé devrait être celui qui connaît sa généalogie, les pratiques sociales endogènes, les lois et règles ancestrales, les pratiques religieuses endogènes, ainsi que les sciences et techniques endogènes dans l’exploitation des ressources naturelles.
Cela ne signifie pas qu’il faut retourner à l’archaïsme. Non, cela signifie s’approprier les vérités des capacités endogènes et les innover dans une logique endogène pour faire émerger de nouvelles technologies sans influence dominatrice.
La vision du capitaine devrait nous guérir de l’aliénation mentale, qui sera son unique grand adversaire dans la quête d’émancipation de notre peuple.
